Salut les amis
Et bienvenue dans l’épisode 1 de mon aventure sans frigo !
Suite à mon article Avoir un frigo écologique & durable : les alternatives possibles, je me suis rendue compte que conserver ne veut pas dire “faire du froid” mais préserver la qualité nutritionnelle & gustative des aliments sur une période donnée tout en les protégeant des bactéries.
Le frigo ne serait donc pas le meilleur moyen de conserver les aliments et j’ai découvert plein d’autres méthodes de conservation à courte ou longue durée !
De plus, comme le “frigo standard” est loin d’être zéro déchet (voir mon article) je me suis donc décidée à passer le cap en essayant de vivre sans.
Pour commencer, j’ai défini à partir de mes recherches les points importants pour bien conserver :
Pour bien conserver il faut :
des ambiances de conservation
adaptées aux aliments & à son contexte de vie
connaitre les meilleurs ambiances de conservation pour chaque type d’aliment
Bon je ne sais pas vous, mais moi j’avoue ne pas y connaitre grand-chose … heureusement il existe plein d’infos disponibles (en ligne ou dans les bouquins) et nous allons en voir quelques-unes ensembles.
Un autre point important à prendre en compte, c’est le contexte dans lequel on vie, à savoir :
- Le nombre de personne : une personne seule n’a bien sur pas les mêmes besoins qu’une famille de 5
- Le régime alimentaire : végan, végétarien, flexitarien … sachant que la viande & les produits laitiers sont plus difficiles à conserver !
- L’organisation/la durée : selon notre organisation, la conservation des aliments peut être longue ou courte – plats cuisinés en avance, au jour le jour ou encore plats industriels périssables rapidement …
- Le foyer : je parle ici de l’espace de stockage (maison avec cellier vs studio de 15 m) et du lieu géographique (sud vs nord de la France)
Pourquoi je parle de tous ces points ? Parce que ce que je vais mettre en place chez moi ne sera pas forcément adapté pour chez vous, et c’est normal puisqu’il n’existe pas une solution ultime mais des solutions multiples.
Le + important c’est de connaitre les règles de base (comme les pas d’une danse) et de les adapter à soi : c’est le secret d’une transition sereine dont le but reste de se simplifier la vie !
mon contexte de vie
- Nombre de personne : moi & mon cat
- Mon régime alimentaire : végétarienne (quasiment vegan) j’achète donc surtout des légumes, des fruits, des céréales et des légumineuses.
- L’organisation/la durée : je fais mes courses le samedi – je cuisine mes plats de la semaine le dimanche – les seuls aliments préparés que j’achète sont le tofu, le lait & le beurre végétal.
- Le foyer : j’habite à Lyon, dans un T1 bis au rez de chaussée (au niveau des caves de la résidence donc il fait plutôt frais)
ma liste de aliments que j’ai besoin de conserver
- Fruits : mangé dans la semaine
- Légumes : acheté le samedi – cuisiné le dimanche ou conservé 1-2 semaines si je ne les ai pas utilisé + oignons
- Plats cuisinés maison : en général j’en ai 3 (soupe du soir + deux plats pour les midis) – cuisiné le dimanche – conservé 1 semaine au frigo
- Aliments transformés : tofu, beurre/lait végétal cuisiné le dimanche ou conservé 1 semaine au frigo
- Céréales & Légumineuses : conservé x semaines dans des bocaux au placard
- Huiles & Epices : conservé x semaines dans des bocaux au placard
- Condiments : moutarde, sauce soja, végannaise – conservé x semaines dans le frigo
- Miel : conservé x semaines dans 1 bocal au placard
- Pain : conservé 3 jours -mon appart étant naturellement frai, le pain non tranché se conserve très bien
Ci-dessous mes courses de samedi, à partir desquelles je vais essayer mes nouvelles ambiances de conservation :

Fruits & Légumes
Point à connaitre ☝🤓
Certains fruits & légumes dits « climactériques » continuent de murir après récolte car ils émettent de l’éthylène (gaz qui favorise le murissement).
D’autres y sont très sensibles et pourrirent plus rapidement à son contact, c’est pourquoi il ne faut pas mélanger n’importe comment les fruits & les légumes mais les associer selon leur nature.
On retrouve ici le principe de la permaculture, pour ceux qui connaissent
Pour aménager mes ambiances, je suis servie du tableau disponible gratuitement sur le site Low Tech Lab
Ambiance 1 : Sec, aéré, à la lumière


Dans une corbeille en métal posée sur la commode de mon salon, j’ai placé tout les fruits & légumes qui se conservent très bien à l’air libre :
- banane : producteur de gaz
- avocat/kiwi : sensibles au gaz
- citron
J’essaie d’éviter les fruits & légumes hors saison & non locaux, mais s’ils sont dans le rayon “prix réduits car quasi trop mûr” je me fais plaisir 😋 !
Ambiance 2 : Sec, aéré, dans le noir


J’y ai rangé :
- pomme de terre/oignon/patate douce : non producteurs mais positivement sensibles au gaz
- pomme/poire : producteurs – mes poires n’étaient pas très mures donc j’espère que les pommes vont faire leurs petits effets
- pain : j’ai lu qu’il était bon de placer le pain près de pomme, donc je tente !
LowTechLab parle également d’un bac à sable légèrement humide pour conserver les légumes qui poussent à la verticale. Cela permettrait de conserver leur énergie tout en évitant qu’ils ne se touchent (et pourrissent).
La technique du sable pour conserver les légumes racines est très ancienne et bien connue. J’ai très envie de l’essayer donc je vais me munir de tout ce qu’il faut et je vous ferai un retour dans l’épisode 2 !
Ambiance 3 : Frais, humide & sombre


En attendant mon bac de sable, j’ai mis le poireau, les carottes et le chou dans des ramequins avec de l’eau pour qu’ils puissent “boire”.
Pour le coté “sombre”, j’ai posé le tout sur mon plan de travail pour que la lumière sois indirecte.
Car oui , certains fruits et légumes se conservent très bien dehors s’ils sont hydratés régulièrement.
Une fois ma popote terminée, j’ai également mis à trempé mes “restes” car de nombreux fruits et légumes peuvent repousser à l’infini.
Elles sont quand même sacrément badasses ces plantes
Céréales & Légumineuses
Huiles & Epices
Miel
Ambiance 4 : Sec, en bocal, dans le noir


Les céréales & les légumineuses peuvent se conserver à sec très longtemps (jusqu’à 10 ans) tant qu’ils sont dans des récipients hermétiques stérilisés, à l’abri de la lumière et de l’humidité pour les préserver des moisissures, des parasites et des nuisibles.
Comme j’achète en vrac, je range directement mes bocaux pleins dans mes étagères en rentrant des courses !
Idem pour les huiles & co (cœur d’artichaut ou olive) et mes épices.
J’y range également mon miel, cet élixir magique qui grâce à ces antibiotiques naturels ne périme jamais (à condition qu’il soit conservé au sec).
Plats cuisinés maison
Aliments transformés
Condiments
Ambiance 5 : Frais & sombre
On revient à cette fameuse ambiance 3, qui est en fait celle qui se rapproche le plus du frigo !
Les aliments transformés (tofu, beurre/lait végétal) et les condiments (moutarde, sauce soja, vegannaise) sont les seuls aliments que je n’arrive pas encore à trouver en vrac et que j’achète emballé dans des bocaux en verre, brique de carton et même … plastiques )
Du coup ça fait déjà quelque temps que j’ai envie d’essayer d’en faire moi-même, comme la moutarde, la vegannaisse ou le lait de riz qui sont apparemment assez faciles à préparer (j’y reviendrai surement dans un prochain article).


Cependant fait maison ou pas, il faudra quand même les conserver dans cette ambiance “frigo”, sauf pour la moutarde et le beurre !
En effet, nos anciens conservaient très bien la moutarde dans des pots en gres et le beurre dans des beurriers dits cloche/à eau ou breton
En faisant mes petits recherche, j’ai appris que ce beurrier d’antan permet de conserver jusqu’à 1 mois le beurre à température ambiante ! Le beurre ne ranci pas car il est protéger par l’eau, qu’il suffit juste changer régulièrement. Et en plus, le beurre reste tendre donc finit la galère du raclage 😉 !
À savoir : le sel étant un conservateur naturel, le beurre salé se conserve donc mieux que le doux (mais j’avoue être team doux même si je suis d’origine bretonne).
Je vais donc de ce pas me préoccuper un pot à moutarde et un beurrier à l’ancienne et on en reparle dans l’épisode 2 !


Cependant ce qui me pose le plus de problèmes ce sont mes plats cuisinés que je conserve 1 semaine au frigo.
Car toutes les personnes qui vivent sans frigo ont toutes l’air de cuisiner au jour le jour, ce qui ne me convient pas du tout !
Préparer tous mes repas en une seule fois me permet de transformer une corvée en “plaisir”, de manger plus équilibré et surtout d’être libre !
Lorsque je rentre le soir, je peux aller faire du sport, sortir, me détendre … puis mettre les pieds sous la table et me rassasier !
Bref vous l’aurez compris, il me faut une solution !


Le premier élément sur lequel je peux jouer est la température.
J’ai lu qu’il est conseillé de conservé les plats cuisinés au frai à +3°, mais comment obtenir cette température idéale ?
Plusieurs idées :
- Idée 1 : le cellier
Le cellier est l’alternative la plus simple mais à notre époque, on en a rarement un chez soi.
Utilisé pendant des siècles, le cellier a disparu de l’architecture contemporaine en raison de l’apparition … des réfrigérateurs et des congélateurs !
Mon appartement étant au niveau des caves de ma résidence, j’ai bien une pièce + fraiche mais c’est et actuellement … ma chambre lol
Et comme je n’ai pas trop envie de dormir dans mon salon, ni que ma chambre sente la choucroute, il faut que je trouve une astuce !
- Idée 2 : le frigo du désert
Actuellement avec les températures glaciales sur Lyon, je pourrais clairement aménager une boite frigo à l’extérieur.
Mais avec la chaleur torride en été & l’orientation plein sud de mon appart c’est une autre histoire !
Donc sois je creuse un trou pour l’enterrer dans mon jardin (mais je suis pas sur que ma proprio apprécie) sois j’essaie le fameux zeer pot ou frigo du désert (dont je vous parle dans mon article)
Autre élément sur lequel on peux travailler : l’oxygène et les micro-organismes responsables du processus de fermentation qui détériore les aliments.
- Idée 3 : le sous vide
La durée de conservation des produits alimentaires sous vide est 3 à 5 fois plus longue que dans des conditions de fraicheur type frigo.
Intéressant non ? Je pourrai alors transférer de mes grands plats aux contenants des petites portions pour chaque repas de la semaine.
Le souci c’est que les appareils de mise sous vide sont des appareils électroniques composés d’une multitude de matériaux (issus de ressources non renouvelables) souvent non recyclables à 100%. Idem pour les contenants et leurs couvercles en plastique.
Donc idée intéressante mais à creuser

Pour l’instant je ne peux donc pas vous dire vers quelle solution je vais me tourner, il faudra attendre l’épisode 2 😉
La seule chose dont je suis sur, c’est qu’il va me falloir investir dans un thermostat !
Je vous dis à très vite pour la suite de l’aventure 🤠
Aude